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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 09:10

 

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25 janv. 2013

Le Figaro

IVAN IV RIOUFOL irioufol@lefigaro.fr ir (1) Ma République se meurt, Grasset blog.lefigaro.fr/rioufol

 

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Au Mali, François Hollande fait la guerre à l’islam radical. Pressé par l’attaque islamiste vers Bamako, il a choisi d’affronter une idéologie obscurantiste qui a relancé son djihad contre l’Occident et ses alliés musulmans. Pourtant, le chef de l’État ne se résout pas à assumer sa décision courageuse. Pour lui, l’adversaire reste « le terrorisme » : une retenue qui altère sa martiale détermination qui lui fait dire qu’il entend « détruire » l’ennemi et qui lui fait soutenir les méthodes brutales de l’Algérie dans sa gestion de la prise d’otages d’In Anemas (au moins 37 Occidentaux tués, 29 islamistes). Hollande s’est-il métamorphosé en chef de guerre lucide et inébranlable, ou reste-t-il l’insaisissable en quête d’une sortie ? Aucun compromis n’est en tout cas possible avec l’islamo-fascisme qu’il a décidé de défier.

Le chef de l’État s’est engagé dans un « choc de civilisation » . L’offensive totalitaire qu’il veut enrayer n’existe pas seulement au Sahel, mais plus généralement en Afrique, au Maghreb, au MoyenOrient. Les musulmans modérés en sont les premières victimes. Ce djihad vise aussi la France : l’islam radical s’y dissimule dans les cités, profitant de la passivité des habitants et des observateurs patentés qui assurent que tout va bien. Or cette guerre, décrite par Samuel Huntington, est récusée par la gauche qui dénonce un fantasme néoconservateur. Les pacifistes ne voulaient pas mourir pour Kaboul (Afghanistan), comme ils le refusèrent en 1939 pour Dantzig. Ils répéteront la même chose pour Tombouctou. Le doute demeure sur la capacité de résistance présidentielle aux historiques capitulards.

Les volte-face de Hollande laissent voir ses improvisations. L’Élysée emprunte aux arguments de George W. Bush lorsque le président américain honni disait vouloir faire « la guerre contre le terrorisme » après le 11 Septembre. Or en novembre 2012, tandis que le chef de l’État français rapatriait les soldats d’Afghanistan, il déclarait : « En aucun cas la France n’interviendra elle-même au Mali. » À peine avait-il expliqué par la suite que seules les forces aériennes viendraient au secours du pays qu’il mobilisait près de trois mille soldats au sol pour une « reconquête totale du Mali » . Incohérent est aussi le soutien de la France à la rébellion syrienne, instrumentalisée désormais par des djihadistes appuyés par le Qatar, ce pays cajolé par Paris… Cette guerre n’a pas trouvé sa logique.

 

C’est un exécutif désarmé, intellectuellement et moralement, qui a pris l’initiative d’une confrontation avec l’islam radical qu’il n’ose désigner par son nom. Derrière le président va-t-enguerre demeure une faiblesse idéologique. Elle n’existe pas, en comparaison, chez David Cameron. Lundi, le premier ministre britannique a apporté son soutien à la France pour mener, « avec une détermination de fer, un combat générationnel » contre l’islam radical, présenté comme « une menace existentielle » pour les pays occidentaux. En fait, le procès en islamophobie, qui rend l’islam intouchable, paralyse la gauche française qui a avalisé ce procédé pour flatter un électorat. Aussi est-ce d’abord une guerre contre lui-même et son propre camp que Hollande doit mener. Ce combat sera le plus difficile. La «trahison» de Juppé Quand Henri Guaino, député UMP, admet une « possible erreur de jugement » commise sur le printemps arabe, il reconnaît une naïveté chez ceux qui ont sous-évalué les menaces que faisait courir le fondamentalisme sur ce mouvement d’émancipation. Les Frères musulmans et autres « islamistes modérés », encouragés par les dirigeants occidentaux, se sont vite révélés les adversaires des démocrates qui aspiraient à plus de liberté et de laïcité. Jeannette Bougrab, fille de harki, s’insurge (1) contre l’aveuglement de la France face à cette « plaie du XXIe siècle » . Elle reproche à Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, de s’être rendu en Égypte en mars 2011 pour y rencontrer les Frères musulmans, après avoir félicité les nouveaux dirigeants de l’Ennahda en Tunisie et du Parti de la justice et du développement au Maroc. Pour elle, Juppé « illustre la trahison par la France des principes qui faisaient son renom » . Mais son successeur, Laurent Fabius, mériterait les mêmes critiques. Le 23 juillet 2012, il assurait de la bienveillance du gouvernement à l’égard de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), forte de ses 57 États islamiques. Résultat : les premiers pays à avoir critiqué l’intervention française au Mali ont été l’Égypte, la Tunisie, le Qatar. Les islamistes de France ne sont pas en reste. Le pouvoir ouvrira-t-il les yeux sur ses alliés, indéfendables adeptes de la « charia light » ? Le revirement de Valls « Nous faisons face à un ennemi extérieur mais aussi intérieur » , admet Manuel Valls, même s’il se garde également d’être plus précis. De fait, la guerre déclarée à l’islam radical risque de réactiver en France des réseaux djihadistes ou des initiatives individuelles, à l’instar du passage à l’acte de Mohamed Merah, assassin de militaires et d’enfants juifs exécutés dans la cour de leur école. Mais le ministre de l’Intérieur n’a cessé, lui aussi, de donner des gages aux « islamistes modérés » et à leurs doubles discours. « Il n’y a pas d’ennemi intérieur » , soutenait-il, le 30 août 2012, en réponse à une élue PS de Marseille, Samia Ghali, qui lui suggérait d’envoyer l’armée dans les quartiers nord. Son heureux revirement le poussera-t-il à plus de réalisme encore ? Valls n’a pas à craindre de froisser les nombreux Français musulmans qui ont choisi la démocratie et ses valeurs. Ceux-là ne peuvent se sentir solidaires des prêcheurs de « guerre sainte », qui pratiquent la dissimulation (taqiya) qu’autorise la charia. Mais il reste à ces compatriotes à manifester publiquement leur hostilité aux dérives fondamentalistes qui les caricaturent et qui font craindre pour demain une possible guerre civile. Europe molle Reste cette évidence : c’est une Europe molle et militairement inexistante qui entre, dispersée et à reculons, dans ce conflit de civilisation avec l’islamisme que l’Union a toujours cherché jusqu’alors à ménager. La suite sera à observer de près…

 

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Published by voxpop - dans La France en résistance

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J'ai plus envie de me croire à Kaboul dans ma ville,

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J'ai plus envie de relativiser. >>>>