L'INJUSTICE la plus criante en notre pays !!
quelques 5 millions de personnes despotiques ,
mieux loties que les 60 millions de Français
dont ils sont les employés, les obligés !
- 22 févr. 2013
- Le Figaro
- par Paul-Henri du Limbert phdulimbert@lefigaro.fr
Dans une France qui compte 1 000 chômeurs de plus par jour, il est une grosse entreprise qui ne connaît pas la crise. Elle est à l’abri de la mitraille, des paquets de mer, et ses inamovibles salariés ne s’inquiètent nullement pour leur avenir. Cette entreprise, la première du pays avec quelque 5 millions d’employés, c’est la fonction publique. La voilà qui s’agite, réclame, et obtient gain de cause. Le gouvernement, qui a reconduit cette année le gel du point d’indice, se croit obligé de compenser cette rigueur légitime et abroge donc le jour de carence sur les arrêts maladie des fonctionnaires. Voilà un signal fâcheux, de nature à convaincre un peu plus les salariés du privé que, dans la guerre économique ravageuse que connaît la France, il y a deux sortes de combattants : ceux de l’avant et ceux de l’arrière. Il n’est nullement question de jeter la pierre aux fonctionnaires, notamment le personnel hospitalier et les policiers, mais plutôt aux syndicats de la fonction publique. À qui feront-ils croire que les agents du service public sont les damnés de la terre ? Le gel du point d’indice ? Il n’entraîne aucune perte de pouvoir d’achat et n’empêche pas une revalorisation des salaires. Mais, surtout, l’emploi des fonctionnaires est garanti à vie, le salaire moyen de la fonction publique est plus élevé que celui du privé, nombre d’entre eux partent à la retraite précocement et beaucoup veillent scrupuleusement à ne pas travailler plus de 35 heures par semaine, et souvent moins. Raymond Barre était sans doute dans l’excès le jour où il les a traités de « nantis » , mais, enfin, ses propos n’étaient pas non plus sacrilèges. On comprend bien les raisons qui ont poussé François Hollande à lâcher du lest. Son calcul est-il le bon ? On peut en douter lorsqu’on entend la CGT, dopée par cette « victoire », revenir à la charge sur la question des salaires de la fonction publique. On peut en douter, surtout, lorsqu’on imagine ce que sera la réaction des salariés du privé, obligés de constater qu’il y a rigueur et rigueur. Ils avaient cru comprendre, en écoutant François Hollande, que « l’effort