Madame la douleur de ce grand père ne vous interpelle donc pas ? Pour avoir voulu offrir encore une chance à ce criminel une jeune fille n'est plus , elle. Comment pouvez vous accepter le risque d'une récidive meurtrière à l'encontre de la société de la part de criminels avérés en ne les enfermant pas ? Pourquoi tant de d'énergie dépensée pour sauver les criminels ? Quand il faudrait en priorité protéger la Société, se préoccuper avant tout des victimes !
Tant d'injustice, est inacceptable ! Madame essayez l'espace d'un instant de vous mettre à la place de ce grand père meurtri, nul doute que vous comprendrez pourquoi nous ne partageons pas du tout votre façon de rendre la justice.
Respectueusement.
Voxpop
- 26 févr. 2013
- Le Figaro
Armel MARIN grand père de la jeune fille à,
Une conférence de consensus sur la question de la récidive s’est réunie sous votre autorité.
La synthèse montre que la question de la punition des criminels récidivistes n’est pas évoquée ; elle n’entre pas dans les préoccupations des experts choisis. Le crime de viol n’est pas évoqué.
J’ai présenté devant vous un cas exemplaire : ma petite-fille a été violée, assassinée et brûlée au Chambon sur-Lignon (Haute-Loire), le 16 novembre 2011, à l’âge de 13 ans par un camarade de son pensionnat, un récidiviste qui allait avoir 18 ans trois mois plus tard. Le procès de l’assassin aura lieu en juin prochain.
L’individu qui a assassiné ma petite fille avait violé avec arme une autre jeune fille quelques mois auparavant. Il était en prison à titre préventif quand le psychiatre chargé de l’examiner a affirmé qu’il ne présentait aucun danger. La juge des libertés et de la détention saisie s’est alors contentée de libérer ce criminel sans examiner son dossier. Il restait à trouver un établissement scolaire prêt à accueillir le futur assassin.
Cette terrible affaire s’est déroulée sans aucun contrôle de la Justice ni de l’Éducation nationale. Je refuse qu’un psychiatre, reconnu expert par la Justice, ne soit pas responsable, comme tout un chacun, de ce qu’il fait et dit.
Il ne faut pas qu’un juge décide de libérer un criminel sans avoir étudié, lui-même, son dossier.
Dans notre cas, si la juge des libertés et de la détention avait ouvert le dossier de celui qui faisait de la prison préventive après le premier viol, elle aurait sauvé la vie de ma petite-fille. Est-il admissible qu’un établissement scolaire accepte sans aucun contrôle un élève chargé d’un lourd passé criminel ?
La synthèse des contributions insiste sur les dispositifs susceptibles de faire échapper les récidivistes à l’enfermement, notamment à travers la sempiternelle question d’une injonction de soins qui a fait la preuve de son inefficacité. En outre, les interventions des psychiatre et psychologue, la plupart du temps, déresponsabilisent la Justice et, par là, les coupables eux-mêmes. À la terrible banalité du mal, on ajoute ainsi la banalité de la Justice qui transforme ses responsabilités en une approche de la récidive criminelle d’un angélisme coupable. Il est question de réponses éducatives là où il faut punir.
À aucun moment la conférence ne réfléchit à la question angoissante des mineurs et des jeunes criminels et de la nécessité impérieuse de leur mise à l’écart permanente de la société. La question de la remise à jour de l’ordonnance de 1945, notamment en matière de suppression des huis clos lors des procès, est à l’ordre du jour quand des individus de 17 ans commettent des crimes d’hommes. Il est dérisoire de parler sans arrêt de la réinsertion de criminels mineurs ou jeunes adultes quand il faut reconnaître que certains meurtriers ne sont pas réinsérables et ne le seront jamais. Personne n’a le courage d’affirmer que certains pervers doivent être enfermés à vie pour protéger les jeunes filles et les femmes qui en sont les victimes.
Je me retire de cette conférence où j’ai fait figure d’alibi.
Respectueusement.