4 décembre 2012
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L'opinion publique française évolue calmement mais sûrement vers le coup de sang. Parmi les facteurs de cette évolution : le statut de "prolétaire du dehors" qui craque sous ses yeux.
Mardi, le Groupe Mittal doit être bouté hors de France tant il n'est pas fréquentable selon les déclarations officielles de Montebourg. Vendredi de la même semaine, les contribuables français versent 150 millions d'euros au Groupe Mittal pour un projet Ulcos destiné à étudier à terme la production "d'acier vert".
L'an dernier, DSK ne transigerait jamais, sûr de
son bon droit et confiant qu'il était dans la justice américaine. Aujourd'hui, il verse 6 millions de dollars pour ne pas être ... jugé. Quel aurait été le montant s'il n'avait pas été sûr de son bon droit ni confiant dans la justice américaine. 6 millions de dollars pour un parcours qui, à l'exception de 4 années au FMI, a été celui d'un universitaire et d'un parlementaire. Deux statuts qui finalement semblent être très créateurs de richesses. Certes, il évoque des prêts de complaisance. Mais encore faut-il les rembourser donc la question de la "création de richesses" reste la même. Deux exemples de statuts de "prolétaires du dehors" qui craquent.
Montebourg est la caricature du "prolétaire du dehors". C'est un rôle de composition qu'il tient à traits forcés, à la limite du "mal joué" tant il est lourd si souvent.
DSK est l'autre caricature de "prolétaire du dehors" alors assis sur la fortune de son ex-épouse qui lui assurait un train de vie de milliardaire sans jamais avoir eu le talent ou pris le risque de créer. Le donneur de leçons sur la vitalité économique était un rentier par mariage.
Le "prolétaire du dehors", c'est celui qui engagé à gauche vit à droite, pense à droite mais parle à gauche.
Il parle de la vie ouvrière qu'il ne connaît pas.
Il évoque les cages d'escaliers des HLM qu'il n'a jamais fréquentées.
Il s'épanche sur les difficultés matérielles qu'il n'a jamais rencontrées.
Bref, le fossé absolu entre le discours et sa vie personnelle.
Dans des géographies politiquement difficiles comme la nôtre, c'est ce refus du fossé que j'aime chez des candidats de droite et qui suscite une réelle détestation de certains élus de gauche.
Des candidats de droite qui acceptent de galérer parce qu'ils défendent des idées en accord avec leur tempérament.
Des élus de gauche qui s'assurent une "vie de droite" par un discours de ... gauche.
Il n'est pas nécessaire d'être pauvre pour défendre le peuple.
Mais parce que le peuple est confronté à des difficultés considérables, il est nécessaire d'être vrai quand on aspire à incarner l'espoir pour lui.
Or, cette "double vie" du bourgeois du dedans qui est le prolétaire du dehors est une tromperie indigne. C'est tout le défi de la politique de F. Hollande. Maintenant qu'il en est aux actes, son habit de prolétaire du dehors ne tient plus. En temps de crise comme celle qui s'annonce avec le trou d'air actuellement connu par l'économie française, il n'est pas sûr que l'opinion accepte facilement d'avoir été aussi terriblement dupée.
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Published by voxpop
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La France en résistance
