2017 : la laisse ou la liberté
On nous propose Emmanuel Macron. Jamais on ne vit candidat plus artificiel que celui-ci. Depuis sa démission, chacun cherche en vain son programme et ses idées. Depuis quelques semaines, chacun peut
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Sans programme, sans structure mentale ou civilisationnelle, Macron est surtout le plus illégitime qui soit ! D’où sort-il ? Qu’a-t-il accompli comme grand œuvre qui justifie qu’il ose se présenter ? Fut-il un grand ministre de la République ? Il ne fut que ministre de second rang durant deux courtes années. Un grand penseur de l’Université ? Il fut nommé professeur à l’université de Berlin il y a trois ans.
Un grand militaire de la nation ? Il n’a jamais servi sous les drapeaux. Un grand homme de science de l’Académie ? Jean d’Ormesson ne nous a pas présenté sa candidature et il n’aurait pas plus entamé sa tournée des visites aux habits verts. Aurait-il été un grand homme politique ? Un leader de parti ? Non. Rien ! Rien de tout cela.
Modeste énarque, pas plus expérimenté à l’art oratoire qu’à l’administration de l’État, tâcheron à la verve feinte et mal jouée, sans bagout et sans verbe, ce piètre orateur qui est tout sauf un tribun est l’artifice d’une ligue financière qui veut maintenir ses privilèges. Elle lui offre sans limite ses antennes afin que la classe médiatique continue elle aussi de participer de l’oligarchie au point que la presse elle-même se fasse l’écho d’une mansuétude complice – L’Huma : « La macronite de L’Express, 30 novembre 2016″ : « L’Express pousse son dossier jusqu’à sa rubrique Passions mode pour mettre en scène l’ancien ministre. »
Sans structure intellectuelle, politique et philosophique, Macron n’est rien. Rien d’autre que le play-mobil d’une bande de banquiers avides de sucer le sang d’un peuple qui achève sa décomposition. N’ayant ni la fortune d’un Trump qui le rendrait libre, sans parti ni trésor de guerre, il faut bien que l’argent nécessaire à la campagne lui vienne de quelque part. Aussi Macron est-il le candidat tenu en laisse. La réponse d’Adalbert de Périgord à Hugues Capet lui sera souvent rappelée : « Souviens-toi qui t’a fait roi ? »
Son mouvement n’est pas En marche ! mais bel et bien En laisse !
Il éclatera comme une bulle quand les gredins qui le soutiennent se battront entre eux.
Souvenons-nous de cette laisse s’il parvient au second tour.