Éric Ciotti : "Le "pacte sur les migrations" de l'ONU, vers un droit à l'immigration opposable"
TRIBUNE - De nombreux dirigeants occidentaux s'opposent au "pacte sur les migrations" de l'ONU, qu'ils jugent à bon droit très dangereux. Pourquoi le président français s'obstine-t-il à l'appr...
Pareil «pacte» représente la pire réponse aux crises migratoires.
C'est une boîte de Pandore qui instaurera un appel d'air mondial et une forme de droit à l'immigration. De nombreuses démocraties s'en alarment. En Europe, outre la Suisse, l'Italie, la Hongrie, la République tchèque, l'Autriche, la Slovaquie et l'Estonie refusent de signer ce «pacte». La Pologne, la Bulgarie, la Belgique et l'Allemagne s'interrogent. Au sein de la famille des démocraties occidentales, les États-Unis, Israëlet même l'Australie disent, eux aussi, non!
Pourtant, de façon incompréhensible, le président Macron s'entête. Il entend signer ce «pacte» au nom de notre pays et le juge «conforme aux valeurs et aux intérêts de la France et de l'Europe».
Quel aveuglement peut le conduire à soutenir sans retenue un texte aussi dangereux pour l'équilibre de la France, mais aussi du monde?
Alors que tant de démocraties libérales européennes s'apprêtent à le rejeter, la France signerait les yeux fermés au risque de se retrouver bien seule lorsque sera mise à nouveau sur la table la question du partage des flux migratoires entre membres de l'Union européenne. C'est folie que de s'engager dans cette voie.
Au nom de l'intérêt de l'État, de sa souveraineté, pour le peuple français, Emmanuel Macron doit refuser de signer ce «pacte». La liste des pays réfractaires s'allonge de jour en jour. Il n'y manque plus que la France. Ressaisissons-nous.