Mathieu Bock-Côté : "La liberté d'expression de qui, au juste ?"
CHRONIQUE - Plus de cinq ans après l'attentat de Charlie Hebdo, l'esprit Charlie ne se porte pas très bien. Il y a près de cinq ans, devant un attentat sans précédent mené par un commando isl...
Plus les années passent, plus le domaine de l’interdit s’étend. Peut-on critiquer l’immigration massive et ses effets sans être accusé d’encourager la haine raciale? Peut-on s’inquiéter de la multiplication des territoires se dérobant tout à la fois à la souveraineté nationale et à la culture française? Peut-on observer sans risquer d’être lapidé médiatiquement qu’il existe un lien entre l’immigration et l’insécurité? Peut-on critiquer les fondements même de l’islam comme on critique les fondements du catholicisme sans passer pour «islamophobe»? Le véritable blasphème aujourd’hui consiste à médire de la «diversité». On ne veut pas seulement proscrire certaines idées, mais criminaliser certains constats qui nous amèneraient à relativiser l’idée d’une «diversité» radieuse. Et pour cela, le progressisme doit verrouiller médiatiquement la représentation de la société en traitant comme des délinquants ceux qui ne voient pas le monde comme il le faudrait. Ce dont il rêve, c’est du monopole du récit médiatique légitime.